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Le déni

U.L.I.S.S.A

Dernière mise à jour : 16 nov. 2022


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Le déni est un mécanisme de défense inconscient face à un fait insoutenable pour son esprit qui fait que la personne concernée ne voit plus la réalité des choses. Ainsi par le déni, il se protège et se réfugie dans une zone de confort. Il est beaucoup plus facile de nier l'évidence que de reconnaitre sa dépendance et le lot de souffrance qu'elle impose à ceux que l'on aime. Reconnaitre la dépendance c'est accepter sa faiblesse, sa "défaillance" et assumer la honte qui accompagne la prise de conscience.


Comment aider une personne dans le déni ?

Il ne sert à rien de lui ressasser les effets de l'alcool sur sa santé. L'alcoolodépendant a parfaitement conscience des méfaits de sa dépendance sur son organisme.

Le pousser à la réaction par des paroles violentes, le "secouer" comme on dit n'est pas non plus la solution. Cela peut même s'avérer dangereux. En effet, sur un plan psychologique, l'alcool conduit souvent le sujet à se dévaluer, à se renvoyer de lui-même une image dévalorisante. Le bousculer trop fermement pourrait le conforter dans cette vision de lui même et le mener sur le chemin de la dépression voire du suicide.

Alors que faire ?

Etre là tout simplement. Accompagner et écouter, sans complaisance pour autant. Il est souvent dit qu'un alcoolique ne peut prendre conscience et accepter sa dépendance tant qu'il n'a pas touché le fond du trou dans lequel il s'enferme. C'est un processus long et souvent frustrant pour l'accompagnant.

Les groupes de soutien ont leur rôle à jouer. Ne restez pas seuls face à cette situation. N'oubliez que vous aussi, vous pouvez être vulnérables et que vous aussi, vous avez le droit d'être fatigués, irrités, désespérés parfois.

Intégrer un groupe d'entraide, pour la personne dépendante, c'est faire un premier pas pour rompre la solitude dans laquelle enferme l'alcool, solitude grâce à laquelle il n'a plus à se justifier. Il pourra ainsi réaliser qu'il n'est pas un cas unique, que bien d'autres hommes et femmes sont passées ce qu'il vit au quotidien et que l'alcool n'est pas une fatalité.

Pour vous qui vous battez à ses côtés, c'est la possibilité de trouver du réconfort, de recharger les batteries et à travers nos échanges, de vous raccrocher à des mots, à des situations qui ne vous seront pas étrangères.


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